TechPourToutes

Susciter et soutenir 20 000 parcours d'étudiantes dans le numérique d'ici 2029

Vision

Féminiser 
le numérique pour changer le monde

Mesure phare du plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes « Toutes et tous égaux » (2023-2027), le programme TechPourToutes procède d’une conviction forte.

Alors que le monde traverse des désordres et des crises sans précédent, le numérique peut être un levier de transformation positive et durable à la condition qu’il soit véritablement responsable (attentif à ses impacts intrinsèques pour l’homme, la société et la planète), engagé (utilisé pour servir des causes d’intérêt général) et inclusif (représentatif de la diversité).

Pour répondre aux grands défis sociétaux contemporains, qu’ils touchent à la santé, à l’éducation, à l’environnement ou encore au bon fonctionnement de nos sociétés démocratiques, TechPourToutes porte une promesse : celle d’un numérique ouvert, égalitaire et non genré.

Constats

Une pénurie critique de talents féminins dans la tech

De l’enfance au monde du travail, le parcours des femmes dans le numérique est une longue succession d’obstacles à surmonter, qu’il s’agisse de stéréotypes de genre, de censure sociale, de choix subis, de violences sexistes et sexuelles, ou encore du fameux plafond de verre qui les guettera pendant leur carrière… Avec pour résultat une sous-représentation chronique des femmes dans le numérique, d’autant plus préoccupant quand on sait qu’un foisonnement d’initiatives s’emploie à le résoudre.

14,6%

des élèves de terminale inscrits en spécialité Numérique et Sciences informatiques (NSI) sont des filles

Depp, ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, 2022

19%

c’est la part de femmes diplômées de formations au numérique dans le supérieur

GenderScan, 2023

23%

des emplois dans le numérique sont occupés par des femmes

Insee, 2023

D’ici 2030

le métier d’ingénieur informatique serait le métier le plus créateur d’emplois.

Dares, France Stratégie, 2023

Action

Accompagner 20 000 parcours de femmes dans la tech

Jeunes filles faisant de la robotique

S’enracinant au lycée, dès la classe de seconde, TechPourToutes propose aux jeunes femmes de 15 à 25 ans souhaitant commencer ou poursuivre des études supérieures dans le numérique, en particulier celles issues d’un milieu défavorisé, un dispositif complet d’accompagnement leur apportant l’ensemble des ressources qui leur manquent pour définir leur projet, accéder aux formations visées, y réussir pleinement puis s’insérer le mieux possible dans l’univers professionnel du numérique.

Concrètement ?

Le dispositif concerne les formations initiales diplômantes au numérique et à l’informatique conduisant vers les métiers techniques du numérique (par opposition aux métiers numérisés dans lesquels les femmes sont largement surreprésentées), reconnues par l’État (universités et écoles adhérentes de la CGE et/ou de la Cdefi), tous niveaux confondus, du BTS/BUT à la grande école.

Après une phase de pré-intégration au lycée (aide à l’orientation et à la candidature), l’accompagnement – entièrement gratuit – se déploie dès l’intégration dans la formation souhaitée, l’année qui suit l’obtention du baccalauréat ou plus tard, avec une possible inscription jusqu’à 25 ans. L’appui peut se poursuivre jusqu’au master 2, l’objectif étant d’amener chaque étudiante le plus loin possible vers l’ensemble des débouchés qui s’offrent à elle : emploi salarié, création d’entreprise, études doctorales. 

Mais encore ?

Tutorat par des étudiants ou étudiantes, mentorat par des professionnels ou professionnelles, recherche de stage les premières années d’étude, ateliers, conférences, rencontres inspirantes, learning expeditions, entraide au sein de la communauté TechPourToutes, soutien matériel et financier pour les jeunes femmes qui en ont besoin… le programme, individuel et collectif, modulaire, propose un répertoire diversifié d’actions d’accompagnement bâti autour d’un parcours « socle » auquel chaque étudiante pourra ajouter des options correspondant à ses besoins particuliers (développement de compétences, remédiation, appui à la création d’entreprise…). Une plateforme TechPourToutes permettra aux lycéennes et étudiantes de s’inscrire, de s’informer, de mûrir leur projet et d’interagir avec l’ensemble de leur communauté.

Garantir l’impact

Pour TechPourToutes, l’impact se joue à un triple niveau : d’abord, susciter un très grand nombre de vocations – chez les lycéennes mais aussi les étudiantes dans le supérieur – et amener de plus en plus de jeunes femmes vers les filières diplômantes du numérique (Attirer les femmes). Ensuite, encapaciter les jeunes femmes à travers un accompagnement de qualité (Accompagner les femmes). Enfin, influer de manière systémique sur les conditions d’accueil au sein des établissements (Transformer le système). C’est en agissant sur ces trois fronts que le dispositif sera pleinement transformant et qu’il parviendra à réduire les déséquilibres structurels qui perdurent depuis trop longtemps dans les filières du numérique.

Pré-requis

Construire des parcours sur la durée, en synergie avec tous les acteurs

Quatre amies souriantes

La féminisation du numérique ne souffre plus les demi-mesures ou les « coups » ponctuels. C’est pourquoi le programme TechPourToutes s’est bâti autour de deux principes qui guident son action et dont il ne déviera pas : l’impulsion et l’entretien d’une dynamique collaborative ; la construction de véritables parcours, pensés sur la durée longue.

Coalition

TechPourToutes est nativement un programme « écosystémique », faisant le pont entre les actions menées dans le scolaire pour sensibiliser les jeunes filles au numérique et celles conduites par les entreprises pour faciliter l’insertion et la rétention des femmes dans leurs métiers techniques du numérique. Bien plus qu’une initiative qui s’ajouterait aux autres, le dispositif se veut un catalyseur fédérant tout un écosystème impliqué dans la féminisation des formations et métiers du numérique. Le programme peut ainsi compter sur une large coalition d’acteurs de terrain (collectivités, associations, organisations professionnelles, établissements…) appelés à contribuer au sourcing des jeunes filles, d’une part, à mettre en œuvre les briques constitutives du programme, d’autre part. Ce front commun des acteurs engagés est une condition clé de réussite.

Parcours et temps long

TechPourToutes ambitionne de créer le trait d’union qui manque aujourd’hui entre l’amont (sensibilisation des jeunes filles au numérique) et l’aval (insertion professionnelle), dans un continuum « bac -3/bac +3 ».

Le programme combine ainsi trois leviers qui n’ont jamais été associés avec un tel systématisme jusqu’ici : le temps long (accompagnement des parcours de la seconde jusqu’à l’entrée dans la vie active) ; un suivi qualitatif et attentionné (accompagnement collectif et individuel ajusté aux besoins des bénéficiaires) ; la massification (10 000 lauréates en 2027, 20 000 en 2029, toutes formations confondues, en France entière).

Enjeux

Relever un défi immense, qui dépasse le seul enjeu de la parité

Gameuse célébrant sa victoire

Il y a urgence ! Féminiser le numérique, ce n’est pas une affaire de femmes, c’est l’affaire de tous. C’est répondre à quatre enjeux majeurs, d’ordres social, éducatif, économique aussi bien qu’éthique. Des enjeux qui concernent la société tout entière.

Nous rejoindre

Vous êtes 
convaincu·e qu’il est grand temps d’inverser la tendance ?

Rejoignez le programme TechPourToutes et engagez-vous en faveur de la féminisation des filières et métiers du numérique. Pour cela, une seule adresse : techpourtoutes@fondation-inria.fr

Actualités

Suivez le déploiement du programme

RESSOURCES

Explorez les études et rapports de référence

Rapport Céreq. « L’informatique : un bastion masculin… mais égalitaire ? »

La première partie de ce rapport explore les logiques et modalités de la féminisation des filières informatiques. Bien qu’attractives, les filières informatiques restent marquées par une faible féminisation, freinée par des stéréotypes et des dynamiques d’orientation scolaire genrée. Les initiatives pour inverser cette tendance peinent à produire un impact significatif. Les femmes ne représentent que 24 % des cadres dans le secteur et celles qui occupent ces fonctions sont en majorité issues de formations non scientifiques. En effet, des différences significatives persistent entre les parcours des hommes et des femmes diplômé·es en informatique, ces dernières ayant, à niveau de diplôme équivalent, moins de chance d’accéder à des postes de cadre.

Rapport — 2024 — Céreq

Rapport Académie des sciences. « Sciences : où sont les femmes ? »

Ce rapport souligne la lente progression de la parité dans les hautes sphères scientifiques. Alors que les femmes ne représentaient que 10 % des membres élus à l’Académie des sciences entre 2008 et 2014, cette proportion est passée à 33 % entre 2017 et 2023. Bien que des avancées soient visibles, la sous-représentation des femmes dans les sciences reste un défi majeur. L’Académie des sciences plaide pour des actions concrètes en faveur de l’égalité, telles que l’initiative « Femmes et sciences » lancée en 2022 pour une meilleure inclusivité dans la recherche.

Rapport — 2024 — Académie des sciences

Étude Unesco. « Changing the equation: securing STEM futures for women »

Cette étude met en lumière la sous-représentation persistante des femmes dans les domaines scientifiques et technologiques au sein des pays du G20. En 2022, seulement 35% des diplômé⸱s Stem étaient des femmes et la part de femmes occupant des emplois dans ces secteurs n’a que faiblement évolué en 15 ans (22% en 2021 contre 19% en 2005). De plus, les femmes continuent à faire face à des écarts de rémunération importants, avec un salaire moyen souvent inférieur de 15% à celui des hommes.

Étude — 2024 — UNESCO

À propos

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TechPourToutes

Le programme TechPourToutes est animé par la Fondation Inria, avec l’appui et l’expertise d’Inria et en partenariat étroit avec Femmes@Numérique, France Universités, la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi) et la Conférence des grandes écoles (CGE). Il est également soutenu par des acteurs publics et privés sans qui rien ne serait possible.

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